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Donneurs de sang

Et tandis que j'attendais qu'une place se libère (environ trois quart d'heure d'attente) pour donner mon sang, ma pensée vagabondait. Quelle chose étonnante que les groupes sanguins, le nombre de personnes qui ont dû mourir sans qu'on parvienne à comprendre pourquoi ça se passait bien dans certains cas et pas dans d'autres… Impossible de deviner un groupe sanguin sur des signes physiques extérieurs… et avec cette politique d'anonymat, ça doit bien arriver, qu'un musulman donne à un juif, un noir à un facho, et inversement… Quelle bonne blague… Y a-t-il des réseaux privés de donneurs pour éviter ce genre de mélanges?


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Agenda
Chez le médecin. Arrêté deux jours. Ventoline.

Dans les pommes

Don de sang en entreprise. J'y vais pour découvrir à ma grande surprise que je n'ai pas donné depuis… 1996. Comme le temps passe (j'ai un peu honte).

Vérification de numération (j'ai structurellement un petit nombre de globules rouges): c'est OK. Je préviens de ne pas tirer trop vite car je me suis sentie mal la dernière fois (la raison sans doute pour laquelle je n'y suis pas retournée, entre grossesse et allaitement).

Déjeuner au self, cafétéria, je lis les documents destinés à préparer le TG de dogmatique. Papillons noirs et bouffées de chaleur, je déplace le tabouret de bar contre le mur, je m'appuie dos bien droit, je respire lentement. Je me réveille au sol, je ne sais plus où je suis, je rêvais, cela ne ressemble pas à mon lit, à la mine bouleversée de la jolie Asiatique en face de moi je comprends que je suis tombée du haut du tabouret et que cela a dû être spectaculaire, j'ai la lèvre fendue par mes dents et le genou écorché, j'espère que ma robe n'est pas trop remontée dans la chute, je rassure et remercie tout le monde, me rapproche de la table, range mes papiers, respire, vide ma tasse et me réveille une seconde fois au sol.
Cette fois-ci pas moyen d'y couper, on apelle "la sécurité", fauteuil roulant, je suis embarrassée de me donner en spectacle, il fallait boire beaucoup et ne pas enlever mon bandage qui faisait compression, me dit l'infirmière.
Je dors deux heures à l'infirmerie et réussis à ne pas me faire ramener chez moi en taxi (j'ai à faire à Paris).

Il reste la fascination pour ce moment du réveil et l'impossible reconstitution du moment de la perte de connaissance. Aucun souvenir, rien, comme s'il ne s'était rien passé. Impossible à prévenir, puisque foudroyant et imprévisible.

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Agenda
Bookcrossing. Restaurant Hôtel du Nord. Thème "les prix littéraires", j'emmène Frédérik Pajak, Manifeste incertain, tome 3.
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